Je suis hypersensible.
Ça veut dire que je me remets en question, pour un oui, pour un non,
pour des mots prononcés, pour des mots non prononcés, pour tout en fait et tout le temps.
Ça veut dire que je suis une véritable « éponge à émotions »,
je me mets à la place des autres ( et encore c’est peu dire), je ressens leur tristesse, etc.
Ça veut dire que je suis plus sensible aux bruits, à la lumière, aux odeurs…
Et que ça devient vite difficilement supportable lorsqu’une pièce est trop bruyante par exemple.
Ça veut dire que je ressens TOUT « plus fort », le stress, l’amour, etc.
Et j’ai tendance à avoir la larme facile, que ce soit de joie, d’énervement aussi,
de tristesse évidemment, mais également en regardant des séries/films/vidéos…
Ça veut dire que j’ai tout le temps la tête pleine de pensées, mon cerveaux ne s’arrête jamais de réfléchir
et je peux paraitre ailleurs à cause de ça parfois…
Ça veut dire que je me sens souvent en « décalage » avec les gens.
Je ne suis pas normale, je me sens « pas comme les autres » et je ne trouve jamais ma place.
Ça veut dire que je me sens vite « dépassée » par tout, mes émotions, les tâches trop importante, ou celles qui s’accumulent…
J’apprends quasiment chaque jour que certains de mes comportements, de mes réactions sont « causés » par mon hypersensibilité
et c’est chiant, je déteste être comme ça, je déteste ressentir tout ça.
Mais tout ça, je ne l’assume pas vraiment. Tout ça, je n’en parle pas.
Parce que j’ai « honte » d’être comme ça.
Parce que trop souvent j’ai été moquée à cause de mes émotions « Tu es une chialeuse »,
« Tu veux un mouchoir (dis sur le ton de la moquerie) », « tu réagis de manière excessive », etc.
Alors aujourd’hui je le dis : je suis hypersensible, et c’est pour ça que parfois on ne peut pas vraiment me comprendre.
Je n’en suis pas fière, mais c’est la seule façon que j’ai trouvé de « l’annoncer » en espérant qu’à l’avenir certains seront plus compréhensifs…

© Amy Softpaws